Entre 1986 et 1988 le flûtiste José Luis CORTÉS, "El Tosco" (Santa Clara 1951) et le saxophoniste Germán VELAZCO rassemblent dans un groupe informel plusieurs jeunes musiciens dont l'objectif est clairement affiché. La plupart ont joué cette Timba féroz que développaient au début de la décennie, en dehors de tout cadre officiel, les étudiants des écoles de musique. Il veulent donner un son nouveau, moderne, agressif à la musique cubaine. Ce groupe enregistre trois disques dont le premier porte un titre annonciateur : "Abriendo el ciclo" et dont le contenu indique parfaitement la direction choisie. |
José Luis Cortés fondateur de N.G. La Banda. |
Le groupe tente parfois sa chance au Café Cantante Bertold Brecht, au Círculo Social Julio Antonio Mella ou encore au bar de la Marina Hemingway |
En
avril 1988 sur l'initiative de CORTÉS - ancien membre ds "VAN VAN"- et VELAZCO, qui quittent
le groupe "IRAKERE", naît "La BANDA NUEVA
GENERACION". La formation rassemble d'excellents musiciens, avec
une expérience de jazzmen tels que les trompettistes José Miguel "El Greco"CREGO, qui va devenir le manager et l'organisateur des futures tournées de la formation; Elpidio CHAPOTTÍN, les saxophonistes Juan MUNGUÍA, Carlos AVEROFF; le chanteur Tony CALÁ provenant
de la "RITMO ORIENTAL"
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a fiorlmation. |
La "Banda" se présente pour son premier concert au Teatro Bertold Brecht de la capitale. Le public n'est pas véritablement prêt pour ces innovations et les premiers enregistrements du groupe, "Santa Clara fusión", "No te compliques" dans lequel le chanteur de rock VICTOR pousse des cris auxquels les oreilles cubaines ne sont pas habituées, trouve peu d'écho. |
Sur le terrain, la prestation lors des Fêtes de
Carnaval 89 est un demi-échec. Le public de danseurs reste sur sa faim. Fin novembre la formation réalise toutefois la Gira de los Barrios. Le
répertoire est alors principalement axé sur des compositions historiques
et notamment le " Bruca manigua " de Arsenio, " Me
voy pa'l pueblo " de Merceditas VALDÉS
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ubst |
La composition de la formation évolue. Giraldo PILOTO devient le batteur du groupe. Il fournit également arrangements et compositions. Rodolfo ARGUDÍN entre au piano et Miguel de ARMAS remplace Miguel NUÑEZ. " N.G. La BANDA " revient, avec cette nouvelle équipe, à plus d'agressivité. N.G. La Banda, "La Expresiva" >>> ... Après "La Calle" enregistré
en 1991, synthèse des différents moments de l'orchestre, Issac
DELGADO quitte "N.G. La BANDA" pour voler de ses propres
ailes et est remplacé par Mariano PÉREZ MENA.
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Si l'enregistrement de Curaçao, réalisé au cours d'une tournée en 1993 dans les Antilles n'est pas porteur de ce renouveau rythmique, le disque "Cabaret Estelar", enregistré à Tokyo, offre un éventail de compositions de José Luis, sur différents rythmes, avec des arrangements percutants et des thèmes qui comptent parmi les plus intéressants du groupe comme "Murakami's mambo ", "Santa Palabra", "Conga negro cansa'o" De nouveaux changements surviennent dans le groupe. Jorge "El Gafas" RODRÍGUEZ s'incorpore à la ligne des voix avant de laisser la place à Coco FREEMAN. Puis MENA est remplacé par Joaquín "El Kid" DÍAZ. "N.G.
La BANDA" participe en 1997 au Salón Rosado de La Tropical
à la performance El Son Más Largo del Mundo avec le privilège d'y intervenir deux fois durant un total de trois heures. |
Avec une voix féminine, celle de Yeni VALDÉS, arrivée en 1997, entourée de l'indispensable Tony CALÁ et de Coco FREEMAN, José Luis CORTÉS et " N.G. La BANDA" sont invités au Jazz Plaza 2000 où le public cubain et international les ovationne une nouvelle fois.
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Au cours de l'année 2000 plusieurs voix viennent s'intégrer ponctuellement à la formation, Pedro CALVO, Tirso DUARTE ... Le groupe enregistre "Baila conmigo" et se présente à la Casa de Las Américas, au Concert du Millénaire à La Tropical, en Suisse.... Au début de l'année 2001 "N.G. La BANDA" aligne jusqu'à sept voix. Yeni VALDÉS part rejoindre les "VAN VAN" et est remplacée par Mónica MESA. Poursuivant la politique des invitations, CORTÉS appelle en avril 2001 le polémique Manolín, El Médico de la Salsa pour le concert célébrant leur XIII° anniversaire au Salón Rosado de La Tropical. L'Uruguay accueille le groupe mais aussi l'Italie, la Norvège... |
D'autres mouvements interviennent au sein de La Banda, ainsi Pablo CORTÉS prend la place de bongosero, et Juan "Wickly" NOGUERAS celle conguero. Son rôle au cours de son passage dans le groupe a été déterminant dans le son de celui-ci. Humberto SOSA et Raúl "El Yulo" CÁRDENAS prennent sa succession. Depuis l'origine le contrebassiste reste Feliciano ARANGO tandis que successivement les claviers ont été tenus par Rodolfo ARGUDÍN, Miguelito ARMAS et Emilio MORALES. De la terrifique section de cuivres de l'origine dont les membres provenaient tous de "IRAKERE", seul "El Greco" se maintient donc jusqu'à la fin des années quatre-vingt-dix. Leurs successeurs ont été Elpidio CHAPPOTTÍN, Alberto LARAS, Ernesto VARONA, trompettes, Rolando PÉREZ, Rafael JENS, José Luis NUÑEZ, et José HERNÁNDEZ, saxophones. |
Pour
l'été 2002 la formation est en Italie puis en fin d'année
à Paris à La Coupole et à Madrid. Au milieu de 2003, c'est
décimée que "N.G. La BANDA" aborde sa tournée
européenne. Le groupe se présente en Italie et en France. Il a réduit
sa section de cuivre à deux instruments, une trompette, Orlando
VASQUEZ et un saxophone, HERNÁNDEZ. C'est ainsi qu'elle se
présente au New Morning de Paris, utilisant des séquences pré-enregistrées
pour remplacer les instruments manquants. Edgar HAEDO est au piano, José PÉREZ à la batterie et aux timbales et Pablo CORTÉS aux congas. José Luis CORTÉS déplace toutefois une belle ligne vocale: Antonio CALA, Regla RODRÍGUEZ, Dianelys ALFONSO et Mónica MESA. |
Le retour en Europe passe de nouveau par la France, les Festivals de Hossegor, Douarnenez..., la Belgique -Pole Pole 2004- ... Le style du groupe évolue et cette évolution culmine dans le disque enregistré en 2005 dans lequel on note de larges concessions à divers rythmes latins, au reggaeton... Si le public cubain retrouve son groupe à La Tropical et chaque semaine à la Casa de la Música de Miramar, les italiens le reçoivent à Milan. "N.G. La BANDA" est désormais composé de José Luis CORTÉS directeur et flûte, Elpidio CHAPOTTÍN et Yuri RODRÍGUEZ, trompettes; José Luis HERNÁNDEZ et Ernesto VARONA, saxophones; J.A. PÉREZ, batterie et Pablo CORTÉS, congas; Dallana FAGÉS, basse; Ernesto PUENTE, piano et José Lázaro VALDÉS, synthétiseur. La frontline vocale est très riche: Monica MESA, Regla RODRÍGUEZ, Danyelis ALFONSO, Francisco Antonio CALA. Le groupe visite l'Italie et la France - New Morning, Back Up...- en 2006 avant de conclure l'année au Festival Jazz Plaza de La Havane. |
N.G. La Banda. Italie 2005. Photographie www.islamusical.it |
Comme chaque année "N.G. L a BANDA" invite en 2007, à l'occasion de son anniversaire, de nombreux groupes à La Tropical pour un concert marathon. Les sonorités du groupe ont réellement changé au fil des années et "El Tosco" introduit des éléments plus funky et aussi des formes puisées chez les rappeurs. Parmi les étapes de la tournée européenne de l'année, celles de Zurich, de Vence, de Barcelone à l'Apolo sont à mentionner. A Cuba le groupe se présente avec un grand succès au club Delirio Habanero. L'année se termine à Mexico. Parmi les nouvelles têtes que découvre le public mexicain figurent Daudy CUERVO, bongó; Alan GONZÁLEZ, timbales et drum; et les voix de Danae MENÉNDEZ, Yieidis OLAZÁBAL, Miladis CÉSAR et Barbara CORTÉS. Mónica MESA est partie tenter sa chance en soliste puis à la tête de son propre groupe. |
José Luis "El Tosco" qui se montre chaque jour davantage préoccupé par l'avenir de la musique traditionnelle, constatant l'absence de rélève des très grandes voix féminines qu'ont été BURKE, PORTUONDO, LEÓN... crée en 2008 une école de chant pour les jeunes femmes. Remarquant également qu'au fil du siècle la flûte, instrument joué par des hommes, devenait un instrument presque exclusivement féminin il crée la Camerata Cortés un orchestre de flûtistes qui toutefois rassemble une vingtaine de filles et un seul garçon. Parallèlement José Luis CORTÉS devient plus critique vis à vis du reggaeton. |
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La formation se produit cette année dans le cadre du Jazz Plaza , joue régulièrement à la Casa de la Música de Miramar et réalise une tournée en, Espagne, Italie, Belgique . Elle anime dans l'île le Baila en Cuba 2008. L'année suivante "N.G. La BANDA" ajoute à ses prestations cubaines une nouvelle tournée européenne, France: Orléans, Lyon, Chambéry...; Italie -Rome, Milan... - et donne un concert au Rincón Cubano de Mexico. |
Le 1° janvier 2010 le groupe participe aux bailables du début d'année sur la scène de la Tribuna Antiimperilista José Martí à La Havane.. Los Metales del Terror font la clôture des concerts célébrant le 365° anniversaire de la fondation de Holguín. Parmi la douzaine de thèmes interprétés ils enflamment le public avec « Necesito una amiga », « Santa Palabra », « Un pedacito de tu corazón »… Etats Unis 2011. Super Ache. |
« N.G. La BANDA » donne un grand concert pour son anniversaire au Teatro Astral de la capitale au début d’avril 2012. « El Tosco » invite également les pianistes Lazarito VALDÉS et Manolito SIMONET ainsi que Pedro CALVO, OSDALGIA etc |
L'incontournables concert du 25° anniversaire en 2013 se déroule au Teatro Mella. « N.G. La BANDA » le célèbre en grande pompe. C’est la voix de Tony CALA qui lance le concert avec « Cha Cortés » puis « El Cocinero ». Défilent des thèmes de diverses époques : « En la calle una vez más », « La Cachimba »… José Luis invite aussi Carlos VARELA, Kelvis OCHOA qui chante « Traigo un sentimiento », David TORRENS interprète « Los 40 »… Alexander ABREU pose sa trompette sur plusieurs titres. Puis la formation de CORTÉS est sur la scène de La Tropical pour Cubadisco. |
Concert du 25° Anniversaire. A gauche J.L. Cortés à la flûte Tony Cala et la ligne vocale & à droite Abreu, trompette, Torrens, Cortés, Ochoa.
En juin CORTÉS participe au 1° Festival Ron Varadero à Barcelone comme invité d'honneur. Sur scène il accompagne à la flûte la chanteuse Migdalia HECHEVARRIA. Au mois d'août les timberos se présentent à Bogota pour Salsa en el Parque. L'événement international de l'année reste la présence pour deux semaines à Tokyo à l'Aquarium Hall du Shinagwa Prince Hotel. Il s'agit de présenter un « N.G. La BANDA » avec un personnel historique; les voix de Mayito RIVERA , Tania PANTOJA et Tony CALA Sont aux côtés de José Luis, les saxophonistes Germán VELAZCO –alto- et José Luis HERNÁNDEZ –ténor-; les trompettes de Elpidio CHAPOTTÍN et de Roberto GARCÍA. La section ryhtmique est composée de Adel GONZÁLEZ, congas; Feliciano ARANGO basse; « Peruchín », piano; Vicente GARCÍA, drum. La qualité du groupe fait oublier Los Metales del Terror de l'époque. Une nouvelle fois l'orchestre participe à Baila Cuba. El Encuentro Mundial de Bailadores y Academias de Baile de Casino y Salsa en novembre et se déchaîne sur la scène de la Casa de Cultura Plaza pour le Jazz Plaza 2013. |
2014, comme pour ces dernières années est marquée par la présence permanente de « N.G. La BANDA » dans les lieux touristiques de la capitale, les deux Casas de la Música et les cabarets des hôtels.
José Luis et Juana Bacalao. Festival Ron Varadero, Barcelone 2014. |
Les timberos partent pour le Venezuela en juillet. Ils jouent à Caracas, San Felipe et Valencia . Ils récidivent au Venezuela en octobre pour Bailalo 2015 qui a lieu dans l’île de Margarita. Ce même mois « N.G. La BANDA » participe aux événements musicaux de Habanarte au Salón Rosado de La Tropical. Les membres de la formation de José Luis CORTÉS sont pour ces toutes dernières année Tony CALA, Giselle FERRER, Ernesto ARNET, Damian SERRANO, Marino CALZADO pour les voix. Les quatre derniers étant des recrues des trois dernières années. "Chewy" HERNÁNDEZ, entré en 2013, "Piruli" GONZÁLEZ sont les deux saxophonistes et Randy MONTERO, Basilio MÁRQUEZ, les trompettistes. La rythmique est confiée à Ernesto PUENTES, piano; "Bombi" CORTÉS, bongó; Yoel DRIGGS, congas; "El Libre" PÉREZ, drum. Cette fin d'année voit l'arrivée de la contrebassiste Genis FUENTES. "Lachy" CORTÉS est depuis 2005 le clavier de l'orchestre. |
© Patrick Dalmace